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Obésité : partie 1

Obésité : partie 1
Dossier rédigé par KESLER Julie, docteur en Pharmacie

Définition de l'obésité


Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’obésité se caractérise par un excès de masse grasse qui peut nuire à la santé.  Elle est définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30 kg/m².


Calcul de l'IMC


L’IMC (ou indice de Quételet) est la mesure la plus utile (à la fois simple et rapide) pour estimer la masse grasse totale de l’organisme. Le calcul de l’IMC est recommandé pour le diagnostic clinique de l’obésité chez l’adulte, quel que soit l’âge ou le sexe. Chez l’enfant, il faut se référer aux courbes de croissance disponibles dans le carnet de santé.

IMC = POIDS (en kg) / TAILLE² (en m²)

Interprétation de l’IMC (classification internationale de l’OMS) :
- Insuffisance pondérale : IMC < 18,5
- Corpulence normale : 18,5 < IMC < 24,9
- Surpoids : 25 < IMC < 29,9
- Obésité : IMC ≥ 30
   > Obésité de classe I ou modérée : 30 < IMC < 34,9
   > Obésité de classe II ou sévère : 35 < IMC < 39,9
   > Obésité de classe III ou morbide : IMC ≥ 40

Plus l’IMC augmente, plus la quantité de graisse dans l’organisme est importante et plus les risques pour la santé sont élevés. 
Cependant, l’IMC n’est qu’une mesure approximative de la masse grasse totale. Il ne peut pas être utilisé chez la femme enceinte ou les personnes très musclées (IMC faussement élevé). Au-delà de 65 ans, son intérêt est controversé.

NutriSorn.fr dispose d'un outil de calcul automatique de l'IMC.

Mesure du tour de taille :

Les risques pour la santé sont différents en fonction de la répartition de la graisse dans l’organisme. Un excès de graisse abdominale (obésité androïde ou abdominale) est associé à un risque élevé de complications métaboliques et cardiovasculaires indépendamment de l’IMC, alors qu’un excès de graisse dans la partie inférieure du corps (obésité gynoïde : hanches, fesses et cuisses) présente généralement moins de danger pour la santé. La mesure du tour de taille (ou périmètre abdominal) permet d’évaluer l’excès de graisse abdominale et doit être utilisée en complément de l’IMC pour déterminer les risques pour la santé. On parle d’obésité abdominale lorsque le tour de taille est supérieur à 88 cm chez la femme (en dehors de la grossesse) et à 102 cm chez l’homme.


Risques pour la santé


Les conséquences de l’obésité sont bien connues : complications secondaires, altération de la qualité de vie, incapacité physique et réduction de l’espérance de vie. Les risques pour la santé augmentent avec l’IMC et le tour de taille.

Principales complications associées à l’obésité :
Métaboliques : dyslipidémie, diabète de type II
Cardiovasculaires : hypertension artérielle, AVC (accident vasculaire cérébral), infarctus, insuffisance cardiaque, insuffisance veineuse
Ostéo-articulaires : douleurs articulaires, arthrose
Respiratoires : insuffisance respiratoire, apnée du sommeil
Cancers : côlon, rein, vésicule biliaire, œsophage, sein après la ménopause, endomètre
Décès prématuré (avant 65 ans)
Autres problèmes : troubles menstruels, infertilité, mycose des plis, dépression, discrimination...


Epidémiologie


Dans le monde :

Entre 1980 et 2013, la prévalence mondiale de l’obésité a doublé.
Actuellement : la population mondiale compte 2,1 milliards de personnes en surcharge pondérale (soit près de 37% de la population mondiale en surpoids ou obèse), dont 671 millions de personnes obèses (soit environ 13% de la population mondiale).
L’obésité n’est plus un problème restreint aux pays développés : près de 62% des individus obèses dans le monde vivent actuellement dans les pays en voie de développement.
Les Etats-Unis restent en tête du classement mondial : près d’un tiers des adultes sont obèses et, au total, plus de deux-tiers sont en surcharge pondérale (soit environ 160 millions de personnes en surpoids ou obèses).

En France :

Selon l’enquête Obépi2012, plus de 21 millions de français âgés de 18 ans et plus sont en surpoids ou obèses.
Actuellement : la population adulte française compte 32,3% de personnes en surpoids (soit 14,8 millions d’individus) et 15% de personnes obèses (soit 6,9 millions d’individus).

Globalement, la prévalence de l’obésité augmente partout dans le monde mais l’évolution est surtout préoccupante dans les pays en voie de développement. Les formes sévères d’obésité sont de plus en plus fréquentes, en particulier chez les jeunes. L’obésité infantile est également devenue un problème majeur : environ 42 millions d’enfants de moins 5 ans dans le monde sont en surcharge pondérale.
Actuellement, aucun pays n’a réussi à inverser la croissance de l’obésité mais le rythme de progression tend à ralentir dans de nombreux pays développés, comme en France (depuis 2009).


Causes de l'obésité


L’obésité est une maladie multifactorielle complexe : l’accumulation excessive de graisse dans l’organisme est la conséquence d’un déséquilibre énergétique prolongé causé par l’interaction de divers facteurs.
Ce déséquilibre survient lorsque l’apport énergétique total est supérieur à la dépense énergétique totale. Cette situation a lieu si l’apport énergétique est excessif et/ou si la dépense énergétique est insuffisante. La prise excessive de poids n’est pas nécessairement causée par un déséquilibre énergétique majeur : de faibles écarts répétés à intervalles réguliers pourraient avoir la même conséquence à long terme.
 
Alimentation et activité physique :
Le mode de vie joue un rôle déterminant dans le développement de l’obésité. Les comportements individuels qui contribuent au développement de l’obésité sont essentiellement liés à l’alimentation et à l’activité physique.

L’énergie nécessaire à l’organisme provient exclusivement de l’alimentation. L’augmentation de la taille des portions et la consommation excessive d’aliments à forte densité énergétique (riches en lipides et en glucides) sont responsables d’un apport énergétique excessif. La consommation excessive d’alcool pourrait être également en cause.
Les troubles du comportement alimentaire peuvent également intervenir dans la prise de poids en favorisant l’augmentation de l’apport énergétique : grignotages, compulsions alimentaires, boulimie...

L’activité physique est une composante clé de la dépense énergétique. Le manque d’activité physique (transport, travail, tâches ménagères, sport) et la sédentarité (internet, télévision, jeux vidéo) sont responsables d’une baisse importante de la dépense énergétique totale.

Environnement :
L’environnement actuel est décrit comme obésogène car il est favorable au développement de l’obésité.
Le changement des habitudes alimentaires et la baisse du niveau d’activité physique sont en grande partie liés aux évolutions environnementales (modernisation des transports, nouvelles technologies, disponibilité de l’alimentation, repas à forte densité énergétique...) : l’environnement contribue au quotidien à l’augmentation de l’apport énergétique et à la diminution de la dépense énergétique.
L’exposition à certains polluants environnementaux pourrait également être en cause dans le développement de l’obésité. 
Des expositions précoces (avant la naissance) à certains facteurs (tabac, diabète gestationnel, sous-nutrition, obésité maternelle...) peuvent influencer le risque futur de développer une obésité (prédisposition fœtale). 

Facteurs génétiques :
La génétique a aussi sa part de responsabilité dans le développement de l’obésité.
Dans certains cas extrêmement rares (forme généralement précoce et sévère), le développement de l’obésité est lié à la mutation d’un seul gène (obésité monogénique).
Une prédisposition génétique à la prise de poids est plus souvent en cause : la majorité des obésités comporte une composante héréditaire due à la combinaison de multiples variants génétiques (obésité polygénique). Cette variabilité génétique constitue une susceptibilité individuelle à la prise de poids (condition favorable mais non déterminant au développement de l’obésité) mais elle ne s’exprime que lorsque l’individu est exposé à un mode de vie délétère. 

Autres facteurs favorisant la prise de poids :
Arrêt du tabac
Stress et manque de sommeil
Médicaments (antidépresseurs, traitements hormonaux, corticoïdes, insuline...)
Grossesse et ménopause
Pathologies endocriniennes : hypothyroïdie, maladie de Cushing, tumeur de l’hypothalamus
Modification de la composition de la flore intestinale (bactéries présentes naturellement dans l’intestin chargées de métaboliser les nutriments pour faciliter leur absorption)


Lutte contre l'obésité


Mode de vie sain
L’obésité est en grande partie évitable grâce à des changements simples mais durables du mode de vie qui permettent de prévenir toute prise de poids excessive. Pour stabiliser le poids à long terme, il est indispensable de mener un mode de vie sain, favorable à un équilibre énergétique (apport énergétique total = dépense énergétique totale). Un mode de vie sain consiste à adopter une alimentation équilibrée et diversifiée et à pratiquer une activité physique régulière.

Activité physique
L’activité physique est un facteur déterminant en matière de santé. Elle joue un rôle majeur dans la prévention et la prise en charge de l’obésité et diminue également le risque de développer d’autres maladies (cardiovasculaires, diabète de type II, dyslipidémie, hypertension artérielle, ostéoporose, cancers...).
La dépense énergétique induite par l’activité physique permet d’utiliser l’énergie apportée par l’alimentation et évite ainsi tout stockage de graisse dans l’organisme. Elle contribue à :
Stabiliser le poids si la dépense énergétique est égale à l’apport énergétique total
Une perte du poids si la dépense énergétique devient supérieure à l’apport énergétique total : l’organisme puise dans ses réserves de graisse pour satisfaire à ses besoins.
Pratiquer une activité physique régulière est donc un moyen efficace de limiter la prise de poids et de lutter contre l’obésité.

Pour rester en bonne santé, il est recommandé de pratiquer au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour pour un adulte et au moins 1 heure pour un enfant ou un adolescent (Recommandations Programme National Nutrition Santé PNNS). Intégrer une activité physique dans la vie quotidienne signifie avant tout « bouger » pour lutter contre la sédentarité mais pas forcément en pratiquant un sport. Pour atteindre ces objectifs et ne pas se lasser, il est donc essentiel de choisir des activités adaptées à ses capacités physiques et à ses préférences mais aussi de varier les activités. Initier la pratique physique de façon progressive est indispensable pour permettre à l’organisme de s’adapter (surtout après une longue période de sédentarité) et éviter toute blessure : débutez avec  5 à 10 minutes d’activité par jour puis persévérez en augmentant régulièrement la durée jusqu’à atteindre son objectif. Pensez à pratiquer l’activité physique à plusieurs, c’est toujours un bon moyen de motivation !

Il est tout à fait possible de fractionner ses activités en 2 séances de 15 minutes ou 3 séances de 10 minutes. L’important est surtout de pratiquer une activité physique de façon régulière pour parvenir à se dépenser et pour entretenir sa masse musculaire.
Il est indispensable d’adapter la durée de l’activité physique à son intensité (intensité faible/durée plus longue et intensité forte/durée plus courte). Par exemple : 45 minutes de marche lente ou de jardinage/bricolage = 30 minutes d’aérobic ou de tâches ménagères = 20 minutes de jogging, vélo ou tennis.

Pour les réfractaires à l’exercice physique ou pour ceux qui n’ont pas le temps, il est possible d’augmenter facilement son niveau d’activité physique au quotidien :
- Privilégier les escaliers aux ascenseurs et aux escalators
- Effectuer les déplacements de proximité à pied ou à vélo
- Profiter du week-end pour se promener et bouger
- Garer sa voiture plus loin de l’entrée du magasin pour augmenter la distance de marche
- Descendre du bus ou du métro une station avant sa destination


Alimentation


Chaque aliment contient sa propre valeur énergétique selon sa composition en macronutriments (glucides, lipides et protéines). Pour définir l’équilibre alimentaire, il faut donc considérer à la fois la quantité totale de nourriture ingérée (apport énergétique total sur une journée) mais aussi la qualité de l’alimentation (choix des aliments selon sa composition en nutriments énergétiques). Les micronutriments (vitamines et minéraux) n’apportent pas d’énergie mais ils sont tout de même indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
De façon générale, le changement des habitudes alimentaires repose sur trois critères essentiels : l’équilibre, la diversité et la modération.

Les apports nutritionnels conseillés (ANC)
Il s’agit de repères nutritionnels qui permettent de se faire une idée approximative des besoins nécessaires pour maintenir les fonctions physiologiques de l’organisme et conserver un bon état de santé général. Ils ne doivent pas être considérés comme des normes à imposer individuellement. En effet, ces besoins dépendent de nombreux facteurs tels que l’âge, le sexe, la corpulence ou le niveau d’activité physique.
 
Apport en énergie
Pour un homme adulte, l’ANC en énergie est en moyenne de 2 400 à 2 600 kcal par jour.
Pour une femme adulte, il est en moyenne de 1 800 à 2 200 kcal par jour.
Pour une personne âgée ou sédentaire, l’apport en énergie se situe plutôt dans la fourchette basse (2400 chez l’homme, 1800 chez la femme) ; pour une personne jeune ou active, l’apport en énergie se situe plutôt dans la fourchette haute (2600 chez l’homme, 2200 chez la femme).

Apport en macronutriments
Chaque aliment contient une quantité d'énergie donnée, qui dépend de sa composition. Les macronutriments (glucides, lipides, protéines) sont les constituants alimentaires qui fournissent l’essentiel de l’énergie nécessaire à l’organisme.  Les recommandations officielles concernant les apports en macronutriments sont exprimées en pourcentage de l’apport calorique total ou en gramme par kilo de poids corporel.

Les glucides (ou sucres) : Ils constituent la source d’énergie utilisée en priorité par l’organisme. Ils sont essentiellement stockés sous forme de glycogène dans le foie ou les muscles (principale forme de mise en réserve) et plus rarement ils peuvent être transformés en acides gras pour être stockés sous forme de graisse (apports en glucides très importants). 
Il existe deux types de glucides :
Les glucides simples : ce sont les sucres rapides (glucose, fructose, saccharose...)
Les glucides complexes : ce sont les sucres lents ou féculents. Les féculents regroupent les pommes de terre ; le pain et les aliments céréaliers (pâtes, riz semoule, blé...) ; les légumes secs et légumineuses (haricots blancs et rouges, flageolets, lentilles, pois chiche...). Les glucides complexes, dont l’assimilation est lente, assure la libération progressive d’énergie dans l’organisme. Ils ont un fort pouvoir rassasiant. Les bienfaits sont surtout liés aux formes complètes et semi-complètes.
 
Pour une alimentation équilibrée, les besoins journaliers en glucides sont de l’ordre de 4 à 5 g par kilos de poids chez un adulte en bonne santé.
Ils apportent 4kcal/g ; l’ANC en glucides est de 50 à 55% des calories ingérées chaque jour.
Privilégier les glucides complexes pour couvrir l’apport glucidique, notamment ceux sous forme complètes et semi-complètes.

Les lipides (ou graisses) constituent une source d’énergie indispensable, utilisée en seconde intention après épuisement des réserves de glucose. Ils sont donc préférentiellement stockés dans l’organisme.
Ils regroupent différentes familles :
Les triglycérides : ils représentent 95% des lipides d’origine alimentaire et constituent la forme sous laquelle est stockée la graisse dans l’organisme
Les phospholipides : ce sont les constituants des membranes cellulaires, ils participent à sa fluidité.
Le cholestérol : ce sont également des constituants des membranes cellulaires mais ils participent à sa rigidité. On distingue le « bon cholestérol » sous forme de HDL et le « mauvais cholestérol » sous forme de LDL.
Les lipides sont constitués d’acides gras apportés essentiellement par l’alimentation mais ils peuvent également être synthétisés par l’organisme à partir de précurseurs lipidiques ou non tel que le glucose.

Ces AG peuvent être classés en :
AG essentiels (ou indispensables) qui ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme ou qui peuvent l’être seulement si le précurseur de synthèse est apporté par l’alimentation. Ils doivent être apportés par l’alimentation.
AG non essentiels (ou non indispensables) qui peuvent être synthétisés par l’organisme.

Il existe deux types d’acides gras entrant dans la composition des lipides :
Les AG saturés (ou « mauvais gras »).
Source d’AG saturés : viande, charcuterie et graisses animales solides (graisse de canard, saindoux).

Les AG insaturés (ou « bon gras ») parmi lesquels on distingue les AG monoinsaturés et les AG polyinsaturés.
Source d’AG insaturés : poissons (saumon, thon...), huiles végétales (olive, colza...), l’avocat, les oléagineuses (noix, noisette, amande...).

Attention aux graisses « cachées » : Les produits transformés (pâtisseries, viennoiseries, plats tout prêt...) contiennent généralement beaucoup de lipides qui ne sont pas visibles.

Les lipides apportent 9kcal/g ; l’ANC est de 30 à 40% des calories ingérées chaque jour.
Les AG insaturés doivent être privilégier.

Les protéines sont la source d’acides aminés (unité de bas constituant les protéines) et sont essentielles à l’organisme. Elles jouent un rôle structural (au niveau musculaire, cutané, phanères) mais sont également impliquées dans de très nombreux processus physiologiques tels que la réponse immunitaire (anticorps), le transport de l’oxygène dans l’organisme (hémoglobine), le renouvellement tissulaire ou encore la digestion (enzymes digestives).
Il existe un très grand nombre d’acides aminés différents mais seulement vingt sont utilisés par l’organisme pour la fabrication des protéines. Parmi ces 20 acides aminés, 11 sont non indispensables car ils peuvent être fabriqués par le corps humain et les 9 autres sont dits indispensables, car l’organisme est incapable de les synthétiser en quantité suffisante pour satisfaire ses besoins. Ces acides aminés doivent par conséquent être apportés par l’alimentation.
Les protéines apportées par l’alimentation peuvent être :
D’origine végétale : légumineuses (lentilles, fèves, pois, haricots sec, soja...), céréales (blé, riz, maïs, avoine, quinoa...), oléagineuses (cacahuète, amande, pistache, noix, noisettes...)
D’origine animale : viande, poisson, œuf, lait et produits laitiers.
Pour une alimentation équilibrée, les besoins journaliers en protéines sont de l’ordre de 0,83 g par kilo de poids chez un adulte en bonne santé.
Elles apportent 4kcal/g ; l’ANC est de 10 à 15% des calories ingérées chaque jour.

D’autres constituants alimentaires (hors macronutriment) peuvent contribuer à l’apport calorique total :
Les fibres fournissent 1,5 kcal/g et sont essentielles pour le transit intestinal. Elles sont d’origine végétale (fruits, légumes, céréales...)
L’alcool fournit 7 kcal/g

(Suite à suivre)

A propos de l'auteur de l'article

KESLER Julie

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